28 février 2011

Lac Simcoe

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Bonjour !

Hier, admirant le somptueux paysage éblouissant de neige fraîche, sous un soleil radieux, je disais à André combien l'hiver pouvait être beau et que février en était le mois qui me plaisait le plus : ses abondantes chutes de neige, l'allongement des jours, le bleu du ciel et un soleil de plus en plus efficace... Les chevaux sont au summum de leur toison d'hiver et ressemblent à des ours en peluche et si la mue débute, ils sont encore «présentables» (sauf Chimo qui commence déjà à ressembler à un vieux tapis élimé; la saison de la mue peut être cruelle !); les roselins mâles s'ornent de leur livrée nuptiale rose et pratiquent leurs harmonieux chants de séduction, le moineau flirte avec sa moinette et j'ai vu de grands vols de canards, de retour de leur séjour dans le sud.

Mais voilà que février s'achève sur une météo épouvantable : des vents violents, un mélange de grésil, de neige et de pluie verglaçante qui fouettent le visage et brûlent les yeux; bref les facétieuses giboulées qui annoncent l'imminence du printemps !

Alors, pour ne pas oublier l'hiver, nous vous offrons des images du coucher de soleil sur le lac Simcoe, en Ontario. Des photos prises par André, il y a un quinzaine de jours. Je n'ai pas su choisir ma préférée, alors en voici trois :


Les immeubles de la ville de Barrie...





 Table à pique-nique esseulée... l'endroit doit être plein de fraîcheur en été aussi !







J'aime beaucoup les diverses couches de nuages...


Au revoir février !

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25 février 2011

Chat qu'un son tour !

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Chat l'heureux chatisfait...






Chat qu'un son tour !

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23 février 2011

D'autres adieux

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Blog différent, aujourd'hui.

Sans rapport avec les aventures que je vous raconte habituellement, sauf qu'il s'agit encore de bonheur... et de tristesse. Les deux peuvent ainsi se conjuguer : le bonheur de me souvenir d'un personnage unique, la tristesse à l'idée de ne jamais le revoir.

Rien à voir avec la vie quotidienne du Domaine, sinon qu'il venait régulièrement nous rendre visite, soit pour faire plaisir à des enfants épris de chevaux, ou tout simplement pour dire bonjour.

Notre ami Gilles, qui s'il n'en avait l'habit, en possédait le coeur et la pilosité : notre Père-Noël à nous, franc camarade qui adorait que nous lui présentions nos stagiaires et que nous le prenions en photo avec d'aussi jolies filles, notre ami Gilles nous a quitté.



Original jusqu'au bout, sa date de départ est un palindrome,
le 11-02-2011. Et pour poursuivre dans les jeux de nombres, ses funérailles se déroulaient 11 jours plus tard, hier, le 22. Le jour de la Sainte-Isabelle incidemment

J'y étais, émue, évidemment. Encore interloquée par ce départ inattendu.

En y repensant, c'est vrai qu'il m'avait dit qu'il avait des douleurs abdominales, qu'il ne se sentait pas toujours très en forme... mais à 74 ans, en travaillant la journée longue à ses mille et un projets, avec des horaires de repas aléatoires et un petit coup de rhum pour se donner du courage, je n'y voyais là rien de surprennant... Je ne sais pas s'il le savait ni quand il l'a appris, mais un cancer lui rongeait les entrailles.




Compagnon de voile d'André. Original, entier, loufoque et généreux. Gilles vivait son rêve en construisant un voilier monstrueux qu'il faisait visiter à qui le voulait bien. Un catamaran dont il transformait les plans au fil de ses envies, squattant sans vergognes les installations de la petite marina de notre coin, toujours là, toujours disponible pour un coup de main, emporté par des élans artistiques qui lui faisait sculpter des animaux de béton, ma foi fort harmonieux.




L'intérieur de son bateau était tout aussi surprenant que le personnage. Véritable caverne d'un Ali Baba amoureux des arts, nous n'avions certainement pas les mêmes goûts, mais il y avait de quoi nous en mettre plein les yeux.

Dès qu'une visite était annoncée, Gilles se précipitait faire des courses afin de pouvoir offrir de quoi sustenter ses visiteurs; hôte si attentif et généreux, voulant tellement faire plaisir...

J'ai rencontré Gilles en 2004. Chaque année, il disait que son bateau était bientôt terminé et qu'il le mettrait à l'eau «l'été prochain».

L'été dernier, il me disait combien il apprécierait être assis, tout en haut, maître de son monde, sous le ciel, point de vue exceptionnel sur l'eau et la faune. Et que, pour de vrai cette fois-ci, son bateau serait mis à l'eau l'été prochain.

André l'a emmené quelques fois faire de la voile. Sinon, comme deux rêveurs qu'ils sont, ils rebâtissaient le monde, philosophant, oubliant l'heure...

Cher Gilles, cher Santa à qui j'adorais présenter nos stagiaires et amis étrangers, ne serait-ce que pour les voir opiner du bonnet au discours de ce drôle de petit bonhomme dont l'accent prononcé et l'oubli de porter son dentier, faisaient qu'ils n'en comprenaient pas un traître mot! Et, ensuite, il fallait faire «la» photo souvenir...

Cher Gilles, tu dois avoir une vue imprenable d'où tu nous observes, maintenant. Et je t'entends nous dire : «Ne soyez pas triste, voyez comme c'est beau !» C'est en pensant à toi, Gilles, que j'ai voulu mon blog d'hier simple, drôle et laissant place à l'imagination, même si j'avais le coeur triste.

Je te laisse à la contemplation de l'humanité, sachant bien que si l'humain de désole parfois, la contemplation de toute cette belle jeunesse t'en console !


22 février 2011

Ataraxie

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Pimbina en pleine crise d'ataraxie :





Plan rapproché pour confirmer le diagnostic :


Et oui, nous avons bien vu, elle sourit !


Quoi de plus réconfortant pour commencer une nouvelle journée...
... avec le sourire !


Post scriptum : ne pas confondre l'ataraxie avec l'ataxie, qui est une maladie commune chez les chevaux.

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21 février 2011

Perspectives

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Malgré un certain isolement - volontaire - des médias, je ne puis ignorer les bouleversements qui agitent notre Monde, particulièrement sur le continent africain et au Moyen-Orient.

Quand l'occasion se présente, j'écoute avec attention les nouvelles, les analyses et les points de vue... en me disant qu'ils ne sont que ça : des points de vue, des événements observés par la lorgnette de celui qui commente. Je me méfie des opinions arrêtées et de ceux qui proclament : «Écoutez-moi, Moi je sais !». Qui sait quoi ? Chacun ne connaît que ce qu'il voit et les déductions qu'il en tire. Extrapolations, tergiversations, hésitations, affirmations... Analyses savantes ou opinion de l'homme de la rue, même le marionnettiste ne contrôle pas tout, il tire une ficelle espérant qu'un bras se lèvera, mais elles sont si nombreuses, ces ficelles, qu'elles s'entremêlent et faussent les ordres, bouleversant le scénario de l'Histoire, pourtant élaboré si minutieusement par quelques humains présomptueux...

Et, en soupirant et refusant de me laisser atteindre par la contagion, j'éteins la radio et ferme les pages web. Je préfère m'intéresser à mon monde, celui qui m'entoure, celui que je connais mieux. celui que je peux aider. Un monde que je présente, rappelez-vous, depuis mon bout de lorgnette, à travers l'objectif de mon appareil.

Autres points de vue, différentes perspectives et, pourtant, mêmes sujets !



 Les traces de Frimoos dans la neige : les voyez-vous en creux ou en reliefs ?
Observez-les un moment et vous verrez éventuellement la perspective changer !





 Onni... l'auriez-vous reconnue ?





 Perspective étonnante d'un bisou sur le nez...





Les obstacles semblent plus ou moins difficiles à franchir, selon d'où on les regarde...





 Le sourire en coin d'Akilédou...




 Échange de souffles, la manière qu'on les chevaux de se dire bonjour...




 Chevaux géants ? Non, poulains curieux venus voir ce que leur humaine faisait assise par-terre au milieu de leur parc... Elle s'offrait justement une autre perspective de son monde. Un moment d'intimité, un sentiment de plénitude. Loin des rumeurs du monde des Hommes.

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17 février 2011

Réflexion

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Réfléchir...





Réfléchir aussi...





Miroir...





Miroir sans tain qui occulte la fenêtre sur l'âme...





Réfléchissons...





Mais pas trop !



Bonne journée !

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16 février 2011

Appelez-moi «Altesse»

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Le 26 janvier dernier, le Prince Noir du Domaine perdait ses bijoux de famille.

Quand je dis perdais, vous comprendrez qu'il ne les a pas égarés dans un banc de neige, mais bien que moi, en mère indigne mais éleveuse pro, je les lui ai fait retirer chirurgicalement (que d'euphémismes et de détours afin d'épargner les chastes oreilles du Lecteur - et éviter, par la même occasion, de voir mon blog classé «X»).

Ô bouleversement et incompréhension ! Ô désespoir ! Ô, Ô et Ô encore... Je sais, je sais, d'un point de vue extérieur la décision semble incompréhensible et vous vous dites sûrement que l'hiver québécois a dû me geler des neurones, affaiblissant mes facultés et faussant mon jugement.

Ben oui, comment est-ce possible que j'aie pu faire castrer mon Passion, l'archétype de l'Étalon Noir de l'imaginaire de toutes les adolescentes - et même de leurs maman -, LE cheval de rêve, le tombeur de ces dames et même de ces messieurs. Hommes et femmes, cavaliers ou simples esthètes, tous ont toujours admiré Passion-l'étalon-noir-de-rêve...

ON SE CALME ! Croyez-vous vraiment que la suppression de deux breloques changeront quoi que ce soit à la beauté et à la prestance de Passion ? Bien sûr que non ! Sa beauté est innée, son allure est congénitale, son charisme est intrinsèque. 

Ce qui change, c'est qu'il ne pourra plus léguer ses prodigieux gènes à une éventuelle descendance. Mais il aura eu dix enfants : cinq fils et cinq filles *, il a donc fait sa part.

Ce qui devrait changer aussi, c'est l'étrange phénomène physiologique qui semble affecter tous les étalons, du mois de février au mois de juillet, alors que les neurones semblent venir s'installer dans les breloques et que les autochtones des dites breloques, habiles nageurs qu'ils sont,  remontent le courant et viennent prendre la place laissée vacante par les neurones partis en villégiature dans le sud... Si l'explication biologique n'est pas exacte, c'est pourtant l'impression que donne leur comportement.

Si Passion fut conservé entier (expression ad hoc utilisée en hippologie) jusqu'à ce jour, c'est qu'il avait un rôle à jouer dans notre programme d'élevage de Curlies. Il a même été agréé comme améliorateur de génétique, car il apportait des attributs physiques peu répandus dans la race. Je dois également avouer que j'adore le caractère et la personnalité des entiers, et que, moi aussi, je rêvais de l'Étalon Noir de mes lectures d'enfance. Mais voilà qu'un nouveau prince héritier est arrivé : Hélios. Hélios possède toutes les caractéristiques que nous recherchons pour notre programme d'élevage. Il a le physique, la personnalité, les allures et aucune consanguinité avec les lignées que nous produisons pour l'instant. Et Hélios a un plus non négligeable : contrairement à Passion, c'est un Curly. Donc, d'un point de vue d'éleveurs de Curlies, conserver Passion entier ne se justifiait plus. Et d'un point de vue de propriétaires qui ont déjà eu à gérer les hormones de quatre étalons matures, au printemps, la décision s'imposait d'elle même. Nous avions vendu deux de nos étalons pour nous épargner ce stress. Avec Hélios qui aura 2 ans ce printemps, donc un ado en pleine découverte du monde passionnant de la jument en chaleur et de la pouliche Lolita, nous allions nous retrouver face aux mêmes difficultés...

Et c'est comme ça, à mon coeur défendant, mais en pleine possession de mes moyens intellectuels, que Passion est passé au bistouri.

Je ne vous raconterai pas les cauchemars que j'ai pu faire en attente du jour J. Ni de la nuit blanche à broyer du noir passion. Jusqu'à la dernière seconde, je me suis retenue de dire «stop, on arrête tout !» à la vétérinaire. Je craignais l'hémorragie, l'éviscération, la réaction négative aux calmants et anesthésiques, la fin d'une personnalité extraordinaire chez un cheval hors du commun...

Je vous rassure, tout s'est très bien passé. Presque mieux que pour la plupart des poulains ! Passion a été sage comme une image. Il a suivi à la lettre les instruction de la vétérinaire, instructions qui comportaient un minimum de trois séances de trot actif par jour. En ce qui concerne sa personnalité, pour l'instant, il exige toujours qu'on l'appelle Altesse et son comportement n'a pas changé. Éternel séducteur, câlin et bisouteur (en y mettant la langue !), il adore toujours autant qu'on lui gratte l'entre-cuisse; démonstration à l'appui dans la vidéo publiée hier... (est-ce que ce blog échappera à la classification «X» ?!?!)

Quelques images prises quatre jours après l'intervention :


 Séance de trot actif, tel que recommandé par le docteur... On y met de l'énergie et de la prestance !




 «Alors, gamin, c'est toi le prétendant au trône ? T'as du pain sur la planche !»




 «Salut fiston. Alors, il est comment ton copain, tu crois qu'il fera un bon prince héritier ? Il va falloir qu'il en mange de l'avoine pour m'égaler !»



 «Tiens Taz ! T'es dans le camp des insurgés, maintenant ?»



 «Toi, le p'tit, montre du respect à ton grand frère !»



«Bon, c'est bien beau tout ça, mais le doc a dit 20 minutes de trot, alors en avant !»


Vous aurez remarqué l'air digne et imperturbable d'Hélios durant toutes les fanfaronnades de Passion. Je vous le dis, c'est de la graine de roi !



*Les fils : Tongka, Sassé, Goliath (en Allemagne), Indigo et Akilédou;
les filles : Équinoxe, Azarah, Luna (une autre que la nôtre !), Saphira, et Adana.
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15 février 2011

Rires et souvenirs

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Je n'avais pas encore eu le temps de regarder cette vidéo que m'avait envoyé nos stagiaires de l'an dernier (les fameuses Iza et Ninon qui commentent régulièrement ce blog). J'ai tellement rit et nostalgié, que je ne pouvais pas ne pas le publier ici. J'espère qu'elles me pardonneront de  ne pas leur avoir demandé la permission, mais vu que c'est déjà sur internet, je me le suis autorisé moi-même... ;o)

C'est assez long et je trouve que ça décrit assez bien les mille et un petits bonheurs qui font notre quotidien. Il faut maintenant qu'elles reviennent en hiver pour compléter le portrait !



Voyage,voyage
envoyé par iza0890. - Voyage et découverte en vidéo.

Merci Iza et Ninon pour ce beau moment passé avec vous. Vos rires sont contagieux et nous rappellent tant de souvenirs !
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14 février 2011

À chacun sa chacune


Joyeuse St-Valentin !
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10 février 2011

Ah ! L'hiver !

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Ciel bleu, neige éclatante, glace scintillante et chevaux paisibles.

Pas de mouches, pas de boue et pas de foin qui pique, gratte et irrite dans les sous-vêtements !

La mue n'a pas encore commencé (pas de poils collés partout et qui prennent un mâlin plaisir à ne quitter vos vêtements que pour mieux se cramponner aux fauteuils).

Il est vrai que le soin aux chevaux est parfois plus laborieux et plus pénible, surtout quand les grands froids et les grands vents se mêlent de s'emmêler.

Il est vrai qu'il n'est pas toujours facile de marcher avec de la neige au-dessus des genoux et tirant un traineau plein de foin et qui s'obstine à verser.

Que 35 cm de neige le mercredi suivit de 26 cm le samedi et d'une quinzaine supplémentaires le lundi font qu'on ne sait plus où la dégager, mais que la maison est enfin bien isolée.

Bref, moi, j'aime bien l'hiver. Surtout vers la fin, quand les bedons des juments gestantes commencent à bien s'arrondir. Enlever ses gants et glisser les doigts au travers des boucles chaudes et soyeuses des ronds bedons pour sentir les mouvements du bébé : du concentré de bonheur à l'état pur.

Quelques images du lendemain de la première tempête :


Frimoos qui pratique l'un de ses sports favoris, soit le «je m'enfouis le nez sous la neige et je fonce !»





 Lendemain de tempête. Les glaçons qui pendent aux flancs et aux joues des chevaux tintent lorsqu'ils se déplacent. On dirait qu'on les a ornés de clochettes !





 Une heure calme ou chacun profite du déjeuner au soleil... Ensuite, ce sera l'heure de la sieste !





 Parcours du combattant... Et ce n'est qu'après la première tempête !





 Et pourquoi n'avais-je pas trouvé utile de mettre les raquettes ?!?! Je ne les ai pas oubliées lors de la deuxième tournée... c'était quand-même plus pratique !





 À moins d'être un nain suicidaire ou un chat inconscient, impossible de sortir par cette porte ce matin-là. Des barreaux de glace : féérique mais pas pratique !





 Une autre perspective...





Notre «cabane au Canada»... et l'espèce d'igloo au premier plan, c'est la voiture qui attend patiemment d'être déneigée...

Bonne journée !
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8 février 2011

Images hommages au Mage ami

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Tout a commencé un jour de septembre 1998...

Un chiot de 8 semaines, zen et déjà un port de roi...



Un chiot qui nous a séduit au premier regard. Un chiot tout doux, tout poilu. Un ourson.



Un chiot à la sagesse innée, mais qui ne manquait pas d'humour. Un futur roi.




Arthur...

Arthur au calme olympien. Arthur qui prenait naturellement la pose, si facile à photographier.

«Prenait»

Hier, je parlais d'Arthur à une amie lorsque le fait s'est cruellement imposé : je raconterai désormais Arthur qu'au passé.

Il était beau. Il était grand et fort. Il était sage. Il aimait les petits et les faibles. Il grondait après les méchants. Il a élevé des  générations de chiots, des chatons, de poussins, de canetons, de chevreaux et de poulains. Il nous a accompagné en avion, en bateau, en voiture, à bicyclette, en moto-neige. Il a fait les foins, récolté des fleurs, protégé le potager, chassé les rongeurs indésirables, consolé nos peines. Il nous a fait rire souvent. Nous l'avons admiré beaucoup. Nous l'aimerons toujours.

Cela faisait déjà plus de deux semaines qu'il nous avait quitté et c'est comme si je le réalisais. Enfin.

Bien sûr que le vide est là, que l'absence est remarquable : des réflexes conditionnés par des années de vie commune ne s'effacent pas facilement. Mais je vivais avec, m'adaptant à la chose sans trop me poser de questions. L'usage soudain du passé et de l'imparfait m'ont projeté dans la réalité : Arthur n'est plus et ne sera plus physiquement avec nous. Il repose en paix dans sa forêt. Cette forêt que nous avons arpentée en long et en large; à pieds, à cheval, en moto-neige; Arthur nous escortant, chassant les écureuils, se mettant à l'arrêt devant les biches, évitant de justesse le jet nauséabond de la moufette contrariée. Que de souvenirs. Que de moments de paix et de beauté. L'emplacement s'est imposé de lui-même.

Je pensais raconter une histoire avec chacune des photos qui vont suivre, mais, finalement, je laisse à chacun le choix d'y apposer ses propres souvenirs. Et ceux qui n'ont pas eu l'occasion de connaître le bon roi Arthur pourront imaginer leurs propres légendes.