12 mai 2013

Intermezzo XIII

Je retrouve Le Petit Prince une fois par an. Parfois, je ne le lis pas, mais je l'écoute, narré par Gérard Philippe. Chaque fois, je souris et je pleure. Chaque fois, j'y trouve quelque chose de nouveau, car la vie nous transforme et nous fait grandir. Les expériences nous font évoluer.

Bizarrement, cette fois-ci, c'est la dédicace qui m'a le plus bouleversée. Peut-être parce que je suis (à mon grand désarrois et certains diront «enfin!») une grande personne.

La voici, cette dédicace, que Saint-Exupéry nomme «Le commencement» :

A LÉON WERTH

Je demande pardon aux enfants d’avoir dédié ce livre à une grande personne. J’ai une excuse sérieuse: cette grande personne est le meilleur ami que j’ai au monde. J’ai une autre excuse: cette grande personne peut tout comprendre, même les livres pour enfants. J’ai une troisième excuse: cette grande personne habite la France où elle a faim et froid. Elle a bien besoin d’être consolée. Si toutes ces excuses ne suffisent pas, je veux bien dédier ce livre à l’enfant qu’a été autrefois cette grande personne. Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants. (Mais peu d’entre elles s’en souviennent.) Je corrige donc ma dédicace:
A LÉON WERTH
QUAND IL ÉTAIT PETIT GARÇON
 

Pour écouter Le Petit Prince :


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